"au jour le jour", les commentaires de François Richard
photos : F. Richard, Jehan Lérin
Guillaume Boisard |
JOUR 1
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JOUR 2BOISARD ACCENTUE SON AVANCE APRES CINQ MANCHESFatigués voire même pour certains, épuisés, ils l'étaient tous hier à Cannes après trois manches supplémentaires difficiles faites à bord de leurs Finns. Sur les classiques parcours banane donc départ, prés, vent arrière, prés, vent arrière et petit largue et arrivée, soit en général cinquante minutes de course intense, les cinquante et un barreurs originaires de sept nations se donnèrent à fond. L'affaire fut disputée dans le groupe de tête au sein duquel se détachent clairement Guillaume Boisard et Laurent Hay. Leur rival Estonien de la veille, Harles Liiv est hier resté entre quatre et cinquième, battu, selon les manches par Benjamin Montagut FRA89, le rochelais, ou Dirk Meid, tout juste le meilleur des allemands présents et néanmoins, vétéran de la classe Finn. La flotte dut attente deux heures à terre avant qu'une brise correcte et régulière n'arrive du Sud Sud-Ouest (200 à 210 cap compas) avec un clapot sérieux. Très en forme, Guillaume Boisard prend position favorable vers le bout de ligne de départ de cette troisième manche, puis immédiatement s'échappe à gauche. Rapide et motivé il ne fera ensuite que creuser son avance à toutes les marques, suivit par Laurent Hay et Valerian Lebrun. Les meilleurs rochelais confirment ainsi leur niveau technique qui est tout simplement, le meilleur de France. Et encore ne sont-ils eux-mêmes pas au niveau international de Jonathan Lobert et Fabian Pic. Également vedettes du Finn à La Rochelle mais absents à Cannes ! Ex Europiste champion du Monde en 2016, le léger Valerian Lebrun a depuis quelques mois, pris un peu de poids tout en étant loin du gabarit idéal sur Finn. Il use donc de son talent et de sa combativité, pour rattraper au portant, la vitesse qui lui manque au près au-dessus de 12 nds . Et sur Finn aller vite au portant c'est maitriser l'art du pomping. Valerian ne s'en prive pas mais, règle du jeu oblige, les jurys observent et parfois sanctionnent. Ainsi Valérian fut-il, en suite à un premier avertissement, exclu de la quatrième manche. L'appréciation de la force du vent fut hier, différente selon les hommes. Les Finnistes pensaient 14 nds quand le comité de course relevait à 10 nds maxi. Cette nuance importante permettant ou non le fameux « pomping ». Dans la mesure où son exclusion (DNE) ne peut être retirée du classement, exit donc Valérian Lebrun des cinq meilleurs du classement provisoire en fin de cette seconde journée. C'est dommage car il était vraiment aux avant-postes de la compétition. Lors du départ de la seconde régate Guillaume Boisard se retrouve bloqué, enfermé. Usant d'une belle vitesse il remontera pour passer sixième au vent puis second en bas sans jamais pouvoir rejoindre Laurent Hay qui va signer sa première victoire à Cannes cette année. Boisard, qui est aussi le benjamin de la flotte, va reprendre l'initiative, sortir facilement du départ, se recaler au vent. Il passe second à la première marque derrière l'allemand Dirk Meid rapide et inspiré sur ce bord de près initial. Le français ensuite vite prendre le commandement de la flotte pour filer vers sa quatrième victoire. |
JOUR 3Si la seconde journée fut plutôt forte, en termes de vent, et de soleil, le Jeudi 15 s'est déroulé entièrement sous la grisaille avec des brises calées du Nord Est à L'Est en baie de Golfe Juan. |
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JOUR 4 : VICTOIRE CONFIRMEE POUR GUILLAUME BOISARDLa toute dernière journée des régates de Cannes s'est résumée par une longue attente ... à terre ! Le vent espéré ne fut jamais assez fort pour permettre d'envoyer les cinquante finnistes sur l'eau. Donc annulation, rangement, et pour tous, bilan au niveau des groupes d'âge. Dominant au cl scratch, Guillaume Boisard emporte aussi le cl junior des moins de 23 ans devant Eric Lerouge un vendéen ex lasériste déjà remarqué l'an passé lors de la semaine de La Rochelle. Pour les Seniors de 24 à 40 ans, l'avantage est à Benjamin Montagut qui avait remporté l'épreuve il y a deux ans. Valérian Lebrun second de ce groupe est battu par son exclusion de la 4ème manche, pour pomping réitéré, à un moment ou ce n'était pas autorisé en raison d'une trop faible force du vent ! Les Masters (40 à 50 ans) n'étaient que trois cette année. Inspiré, expérimenté et rapide en toutes conditions, donc omniprésent aux avant-postes, l'Estonien Harles Lliv l'emporte largement devant le Vannetais Charles Caudard très fidèle de l'épreuve cannoise. La plus grosse meute des grands masters qui étaient 21 en lice est logiquement devancée par Laurent Hay qui cumule les podiums à Cannes et se trouve, depuis deux saisons être aussi champion du monde Masters dans cette catégorie. Le médium ou le vent léger sont des types de brises ou il excelle ajoutant à une belle vitesse, une maitrise technique sans fautes. Ceux qui le précèdent sur la ligne sont soit plus efficaces dans la brise forte, soit une peu plus inspirés pour choisir les bons bords ... mais ils sont très rares ! C'est Michel Audouin l'ami de Laurent Hay, qui a dominé les douze Grand Grand Masters (de 60 à 70 ans) . Enfin dans le groupe Legend des plus de 70 ans, le batave Roderik Casander l'a emporté de justesse devant Gerardo Seeliger l'espagnol et Hans Fatzer le suisse. Seeliger, Président honoraire international de la Finn class fut représentant Olympique espagnol en ... 1972, l'année ou Serge Maury remportait à Kiel , la médaille d'or des Jeux Olympiques . |
le top ten du classement définitif |
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